jeudi 15 janvier 2015

Les bisous dans le cou

Depuis hier, ma Princesse est malade. De ces petits maux de l'hiver qui la plombent.
Pas grand chose, une grosse fièvre et une bonne laryngite accompagnées d'un bout d'otite.

Rien de grave, non. Je l'ai récupérée hier à midi à la crèche et elle était si faible. La fièvre faisait son effet. On a donc passé l'après midi toutes les deux, lovées l'une contre l'autre.
Une parenthèse enchantée, outre ce virus qui la met à plat.
Malgré tout, je voyais dans ses yeux qu'elle était bien, pelotonnée contre mon épaule.
Et moi aussi, j'étais bien. Pour rien au monde je n'aurai voulu être ailleurs q'avec elle.
Ces instants suspendus, pendant lesquels on est si connectées, j'en veux, encore et encore.

Je n'en suis pas à me dire que j'aime la voir malade, bien sur que non, mais c'est notre moment à nous.

Je reste avec elle aujourd'hui encore. Et c'est une douce journée qui s'annonce. La fièvre diminue, pas les câlins.

Quand Grand fait un cauchemar la nuit, ou qu'il perd son doudou et se réveille en panique, c'est souvent qu'il atterrit dans notre lit et qu'il vient se caler tout contre moi.
La nuit n'en est que plus douce.

J'aime tellement leur contact, les embrasser dans le creux du cou, là où c'est tout chaud.

J'ai ce coté un peu mère louve qui me pousse a les couver, à les surprotéger, mais sans ce contact, je ne pourrais finalement pas vivre.

L'attachement, la connexion, le lien est si particulier entre les mères et leurs enfants (et les pères aussi, ne les laissons pas sur le bord du chemin). Je sais qu'ils vont grandir et que la relation sera bientôt différente.

Grand me rappelle déjà parfois à l'ordre. Mamaaan, pas de bisous devant tout le monde!! 4 ans 1/2...

Jusqu'à 7 mois environ, les bébés pensent qu'ils ne font qu'un avec leur mère. Je pense que je ne ferai qu'un avec eux jusqu'à la fin de mes jours.

Demain, ce sera différent. D'ici quelques années (lointaines, très lointaines!), c'est quelqu'un d'autre qui les embrassera dans ce creux tout chaud, et ce sera ensuite à leur tour de donner des baisers derrière une toute petite oreille.

Ils grandissent si vite.

C'est ce qui me fait dire que je ne regrette pas.

La semaine dernière, j'ai donné ma démission.

J'aime énormément mon travail actuel, et en particulier l'équipe qui m'entoure. Mais ca prenait trop de place en dehors de mes heures de bureau. Je n'avais jamais l'esprit tranquille.
Une alternative n'est présentée. Un autre job, une autre entreprise, une autre équipe. Et la tranquillité d'esprit. Ne plus avoir à guetter l'heure du coucher en sachant la masse de travail qui m'attend une bonne partie de la soirée/nuit, ne plus les presser le matin pour les poser à la garderie avant de prendre un train ou partir je ne sais où.

Je vais pouvoir les voir un peu grandir, avant que leur destin ne les emmène loin de moi, avant qu'ils refusent définitivement mes baisers dans le cou.



2 commentaires:

  1. Que feras-tu exactement comme boulot?
    Parfois ma puce est dans mes bras et je me dis c'est dur mais je sais que je vais regretter ce moment où nous sommes si proches, où je suis tout pour elle!!

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    1. C'est chef de projet commercial, juste ce qu'il me fallait!!
      Par rapport au temps qui passe, il y a des truv$cs chouettes à vivre à chaque âge, mais parfois, j'ai du mal à me dire que je devrai faire le deuil de ces petits moments...

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