dimanche 29 mars 2015

Les émotions de nos petits

Cette semaine, je suis allée à une conférence sur les émotions des enfants.
Alors comme ça, ça peut paraître un peu large et j'avais vraiment peur que l'approche soit très philiosophique et non pratico-pratique.
Au vu du caractère bien trempé de mes Loustics, j'avais surtout besoin d'outils et de pistes de réflexion pour les aider à avancer et à gérer ca.

Justement, le truc, c'est qu'à leur âge, ils ne PEUVENT pas "gérer ca".

Mon Grand à 4 ans et demi et Princesse a 20 mois. Elle n'a pas encore passé le cap du Terrible Two, elle est jusque là assez facile à gérer, même si c'est une grande comédienne, donc coté expression de l'émotion, avec elle, on sait à peu près où est ce qu'on va.

Grand lui, c'est un peu différent. C'est une vraie pile électrique qui peut passer d'un état de bonheur extrême à la plus noire des colères en une fraction de seconde. 
Le truc, c'est que jusqu'à au moins 5 ans (voir plus, ne faites pas de croix sur le calendrier jusqu'au jour béni!), le cerveau de l'enfant n'est pas assez mur pour savoir "gérer" ses émotions. Il livre donc tout, comme ca, en vrac, et ensuite, débrouille toi pour faire le tri.

L'intervenante avait un discours très déculpabilisant, elle arrive à nous faire passer la pilule avec humour, et même si je ne retiendrais pas tout de ce qu'elle a pu nous dire, il reste quand même certaines clés.

La première, c'est qu'en cas de grosse colère, ou de gros chagrin, c'est mieux de se mettre à hauteur de l'enfant pour s'adresser à lui (ben oui, ca va de soi, mais c'est bien de le rappeler aussi, dixit celle qui braille sur son gosse qui lui même braille à l'étage du dessus!!)
Ensuite, accueillir l'émotion, demander pourquoi, reformuler, comprendre cette colère (sans pour autant céder à l'enfant, mais lui dire au moins qu'on comprend pourquoi il est fâché) ou le chagrin.
Enfin, montrer au marmot que ce n'est pas parce qu'il crie et pleure qu'on ne l'aime plus.

Un enfant qui hurle, crie, se met à taper des pieds ou à se rouler par terre, à cet âge là, cherche bien évidemment à attirer l'attention, à tester les limites. Ce à quoi il faut répondre par, je vous le donne en mille, de l'attention, et des limites (je vous ferai grâce du "un enfant qui n'a pas de limites finira à coup sur en thérapie à 40 ans", ben ouais, la faute de la mère, encore elle!).

Alors, de l'écoute de la communication, de l'amour... C'est suffisant?? Et ben non, pour sur!! Une des autres clés, c'est d'accepter d'avoir soi-même, en tant que parents, des émotions, et de parfois se laisser un peu déborder.
Oui, on peut pleurer parce qu'on est triste, sans se cacher de ses enfants
Oui, on peut crier parce qu'on est en colère ou fatigué(e)
Oui, on peut sauter de joie parce qu'on vient de recevoir une très bonne nouvelle.

L'essentiel est d'en parler avec eux, de s'excuser de s'être emporté (quand la pression est un peu retombée, hein!!), de dire pourquoi on pleure, pourquoi on est triste (même si c'est pas marrant à raconter, ce sera toujours moins pire que les films qu'ils pourront se faire si on ne dit rien)

Nous sommes les modèles de nos enfants. Ces petites éponges nous copient, nous imitent, et nous revoient en pleine face nos comportements. Si ils voient leurs parents exprimer leurs émotions, en parler, se planter, s'excuser, ce sera pour eux un cheminement naturel que de reproduire cette attitude.

Un enfant ne sait pas taire ses émotions (oui, je sais, pourtant, ça ferait des vacances!!), et ce ne serait pas sain pour lui qu'il le fasse. 

Alors, c'est pas facile, de prendre le temps (oui, même le matin à 8h10), et je suis la première à le dire, mais depuis cette conférence, j'essaie d'appliquer ce que j'ai appris, d'utiliser quelques clés, et croyez le ou non, mais ca marche un peu (bon, ca fait que 4 jours aussi, hein!!)

Et je lâche prise, pas sur les valeurs, pas sur l'essentiel, mais finalement, si la règle, c'est de se brosser les dents, on s'en fout que ce soit avec ou sans dentifrice, non? En tous cas, le "sans dentifrice" me fait gagner 10 minutes de gémissements le matin...




dimanche 22 mars 2015

Signe avec moi

Je n'en ai pas encore parlé ici, mais je suis plutôt investie dans l'association des parents de la Crèche de ma commune.
Notre objectif: récolter des fonds via diverses opérations (tombola, vide-grenier, distribution de pain frais et viennoiseries à domicile...) pour permettre de mettre en place des choses pour les enfants (ateliers, spectacles...), pour les parents (conférences, soirées à thème) et pour l'équipe encadrante (notamment des formations).

Tous les deux ans, nous contactons une intervenante qui anime des formations "Signe avec Moi".
Ce sont des ateliers destinés aux adultes en contact avec de jeunes enfants. Ces sessions réunissent donc les enfants, les parents, et l'équipe de la crèche.

L'objectif: mettre des signes sur les mots et permettre une communication fluide entre les bébés et les adultes.
Les bébés ressentent souvent de la frustration à ne pas être compris rapidement.
Là, les mots importants sont accompagnés d'un geste qui, au bout d'un certain temps, sera reproduit par l'enfant. Il peut alors "signer" le fait qu'il a faim, soif, chaud, sommeil ou qu'il est sale.


L'équipe signe déjà depuis de nombreuses années avec les enfants. J'avoue avoir été sceptique au début sur cette méthode. 
Avant cette formation, je voyais Princesse "gesticuler" en gémissant la plupart du temps de ne me voir comprendre ce qu'elle voulait.

Hier, j'ai terminé la 4ème séance, et j'ai vraiment accroché au principe.

Il faut voir cela comme le "4 pattes du langage". Avant de savoir marcher, un enfant se déplace à 4 pattes, ce sont les débuts des déplacements autonomes. Pour le langage, c'est pareil finalement. L'enfant ne peut s'exprimer avec des mots clairs, la langue des signes pour les bébés est donc un outil mis à leur disposition pour mettre en place un système D au langage. Une fois que l'enfant sait marcher, il ne se déplace plus à 4 pattes. Lorsqu'il saura s'exprimer, ce sera pareil, il abandonnera petit à petit les signes.

Je remarque que je signe de plus en plus avec Princesse, même si, à 18mois, elle sait plus ou moins se faire comprendre... 
On signe les comptines, le repas, le change. Il est important toutefois de prononcer le mot qu'on signe quand on s'adresse à bébé.
Hier après midi, je faisais quelques courses avec elle et je me suis surprise à signer, le "attends", le "regarde le chat", le "je suis contente".

Certaines de mes amies sont, comme je l'étais, un peu sceptiques. J'ai entendu des "Mais pourquoi tu fais ça, elle n'est pas sourde" ou autres "Ah bah oui, mais avec ça, t'es pas prête de l'entendre parler".
Non, effectivement, elle n'est pas sourde, et si, elle parlera un jour, quand elle l'aura décidé et que les signes ne lui suffiront plus.

Ces ateliers sont vraiment riches en enseignements, et je peux passer une matinée du week end avec ma fille, ce qui ne gâche rien!

Pour celles et ceux qui seraient intéressés, la formatrice m'a indiqué certains ouvrages qui permettent de bafouiller avec bébé:


Signe avec Moi
Celui-ci est donc l'ouvrage de référence. Plus de 400 mots traduits en signes. Il contient un DVD qui récapitule chaque mot du livre et donne le signe associé (il n'est pas toujours évident de lire un signe sur un livre, le DVD est alors bien utile!!)




Les P'tits Signes
Celui-ci contient un peu moins de mots, une quarantaine, mais explique l'origine du signe et est totalement approprié aux échanges avec bébé. Il contient aussi un DVD.


Encore!
Dans celui ci, on va retrouver des comptines signées et quelques éléments de vocabulaire de base pour communiquer avec bébé. Il est très bien pour commencer, car il est assez ludique


Mon imagier de la Langue des Signes Française
Celui-ci sera moins adapté aux échanges avec bébé. Il contient du vocabulaire courant et peut être adapté aux plus grands.

Vous pourrez trouver d'autre supports sur le site des Editions Monica Companys ou encore sur Amazon!


Alors, bien entendu, ces ateliers me donnent du vocabulaire, mais qui reste dans le domaine de la communication avec l'enfant. la LSF est une réelle langue à pat entière et ces ateliers n'ont pas la prétention de nous l'apprendre, mais ils peuvent susciter des envies!!

Signe Avec Moi est d'ailleurs à la recherche d'animateurs, donc si le coeur vous en dit, vous pouvez en savoir plus par ici .


dimanche 8 mars 2015

Je rallume la lumière

Voilà donc un mois que je ne suis pas passée par ici.
Notamment à cause d'un agenda plutôt chamboulé, et ce depuis que j'ai changé de travail.
Je reviendrais en détails là-dessus dans un prochain article.

Ce qui m'amène aujourd'hui, outre le retour de l'envie d'écrire, c'est que ce 8 Mars est la journée du droit des femmes (et non de la femme, je vous en conjure, n'en déplaise aux parfumeries, fleuristes et autres camelots en tous genres!!)

Cette journée m'inspire particulièrement. Elle me confirme la chance que j'ai. Celle d'être une femme, en 2015, qui sait où elle va, qui est bien entourée, qui a un homme dont le respect est l'une des valeurs fondamentales.

J'ai donc de la chance.

La chance de ne pas être celle qui est harcelée au travail parce qu'elle est une femme.
La chance de ne pas être celle qui doit se taire parce qu'elle est une femme.
La chance de ne pas être celle qui est battue, rabaissée, humiliée parce qu'elle est une femme.
La chance de ne pas avoir à subir parce qu'elle est une femme.

Cette chance, je la mesure, je la déguste tous les jours.

Je sais que certaines d'entre nous ne l'ont pas. 

Ma fille a aujourd'hui 19 mois et je souhaite, comme ma mère l'a fait avant moi, en faire une femme sure d'elle, qui ne doute pas de ses capacités, qui ne se sente pas inférieure à qui que ce soit, qui ne dépende de  personne si ce n'est d'elle même, qui ne se laisse jamais maltraiter ou humilier, parce qu'elle est une Femme.

Mon fils à 4 ans 1/2 (notez l'importance du "et demi"), je veux faire de lui un homme sur de lui, qui ne doute pas de ses capacités, qui ne se sente pas inférieur à qui que ce soit, qui ne dépende de personne si ce n'est de lui même, qui ne se laisse jamais maltraiter ou humilier, et qu'il soit un Homme, avec les mêmes valeurs que celles de son père.

Alors, de voir qu'aujourd'hui, si j'achète 2 jeans, j'en ai un troisième gratuit, ca me gène. Ca me gène de voir qu'une telle cause est détournée à des fins mercantiles. Alors Noël, la St Valentin, passe encore, mais là, je pense que le sujet est trop important, qu'on ne peut pas récupérer cette cause et l'utiliser pour faire tourner le business.

Klaire, que vous pouvez retrouver ici, illustre fabuleusement bien ce qu'est devenue cette journée:




Donc, je n'a pas de rose, ni de nouveau jean, mais qu'est ce que c'est bien comme ca!!

dimanche 1 février 2015

La faute au temps

Je remarque que les articles s'espacent nettement ces derniers temps.
Il faut dire que l'emploi du temps est un peu chamboulé  et ne laisse guère de moments de répit.

Mes deux loulous ont été successivement malades, de la même pharyngite.
J'ai pu rester à la maison 2 jours pour Princesse, puis, pour Grand, c'est mamie qui a pris le relais une petite semaine.

Ensuite, il faut que j'organise mon départ au travail.
L'organisation "post-moi" commence à se caler et la personne qui prendra ma place est celle dont j'avais glissé le nom à mon chef.
Je suis donc rassurée de me dire que mon équipe sera entre de bonnes mains, gérée par une personne qui leur est connue et dont je sais qu'elle ira dans la continuité de l'existant en terme de management.

Et la neige est arrivée. On passe donc beaucoup de temps dehors, à déneiger le chemin, à faire de la luge, des bonshommes de neige, des batailles, des ballades. L'avantage, c'est que même s'il neige fort, on peut profiter de l'extérieur. Etre dehors en pleine tempête a un certain charme (Princesse n'est pas franchement d'accord).

J'aime tellement cette période. L'ambiance qui règne est si douce, les sons sont étouffés, les lumières sont apaisantes. Je ne ferme même plus mes volets. Je reste dans le salon avec une tisane, un bon bouquin, et je scrute l'extérieur. J'observe.

Tout cela fait que finalement, je n'ai pas vraiment eu le temps de laisser une trace par ici cette semaine. J'ai pourtant beaucoup d'idées sur lesquelles écrire, mais je ne sais pas dans quel ordre les prendre. Et j'ai envie d'agrémenter le blog de photos, il faut donc que j'y travaille!

J'attendrais donc d'avoir plus de temps pour structurer mes propos, pour ne pas tout lâcher comme sur un brouillon, comme sur cet article.

Et puis surtout, je tiens une de mes résolutions 2015, à savoir passer du temps de qualité avec mes enfants, et ca, je pense y prendre autant de plaisir qu'eux...




dimanche 25 janvier 2015

Maman...

Grand a été assez malade ce week end. On a eu droit à 40 de fièvre depuis hier midi et quelques heures de répit pour lui avec des rechutes à 38,5.

Etant donné que je suis entrain de faire mon préavis de démission, je ne peux pas prendre de jour de congé pour rester avec lui et Monsieur prend déjà mardi pour emmener Princesse au CHU.

Dans ces cas là, Elle est toujours là, prête à déplacer les montagnes (c'est le cas de le dire).
Toujours d'ailleurs, pas que dans ces cas là. Elle est toujours là. Elle fera donc 1h30 de route, demain matin, au petit jour, pour venir veiller son tout petit.

Elle, c'est ma maman. 

J'ai la chance d'avoir une relation exceptionnelle avec ma mère.

Ma mère est de ces femmes qui ne se ménagent pas. Une volonté de fer, un caractère bien trempé et une tendresse infinie.

Ma mère n'a pas toujours eu la vie facile. Sa petite enfance n'a pas été toute rose. Un milieu assez rude, des parents exigeants, avec eux même et leurs enfants. 
Puis elle a rencontré celui qui allait devenir son mari. Elle l'a épousé contre l'avis de son propre père. Et autant dire que ces choses ne se faisaient absolument pas à l'époque!

Quand mes Grands Parents ont vieilli, c'est pourtant elle qui les a accueillis dans sa maison, qui a veillé sur eux, en a pris soin, en plus de ses trois enfants, dont deux en bas âge, de son quotidien de femme d'exploitant agricole et de tout le reste.

Ma mère attendait sa retraite avec impatience, pour pouvoir sillonner les routes de France et d'ailleurs avec mon père. Ses projets se sont effondrés quand elle est devenue veuve à la veille de ses soixante ans.

Ma mère est de loin la femme la plus exceptionnelle que je connaisse.
Elle est ma référence, mon phare dans la tempête, ma bouée de sauvetage.

C'est elle qui a fait de moi la femme et la mère que je suis aujourd'hui.

Son credo: "sois indépendante ma fille, ne te laisse pas dicter ta conduite par qui que ce soit, assume tes choix et affirme toi".

Elle aime Monsieur comme si il était son propre fils, mais elle me pousse à ne pas être QUE sa femme, QUE la mère de ses enfants. Elle me pousse à être Moi.

C'est grâce à elle que j'ai tenu bon, mes premières semaines de maman, à ne pas comprendre ce bébé qui pleurait sans cesse, qui ne dormait jamais. C'est elle qui m'a dit de me faire confiance et de lui faire confiance, à ce tout petit. C'est elle qui m'a donné des conseils, sans jamais aucune ingérence dans cette nouvelle vie qui débutait pour moi. C'est elle qui m'a pris mille fois dans ses bras quand je pleurais de désespoir, de fatigue, d'usure..

C'est sur elle que je peux compter. Toujours.

Je ne suis pas systématiquement d'accord avec elle, notamment sur la manière dont elle infantilise encore mon frère, ce "petit dernier" de 26 ans. Mais finalement, après tout ce qu'il a traversé et lui a fait traverser, qu'elle agisse comme bon lui semble. Il restera son cadet, son seul garçon, et celui qui a creusé le plus de rides sur son front. Une à chaque problème de santé, une à chaque hospitalisation.

Ces marques du temps qui sillonnent son visage, j'y suis aussi pour quelque chose. Je n'ai pas toujours été facile avec Elle. Je lui en ai donné du souci.
J'étais la spontanée, la fougueuse, prête à partir sur un coup de tête, n'importe où, avec n'importe qui.
A coté de ma sœur la raisonnable et de mon frère le casanier, j'étais celle sur qui personne n'avait d'emprise. La difficulté de trouver sa place. L'enfant du milieu.

Et malgré le fait que je lui en ai fait voir de toutes les couleurs, elle est restée, elle est toujours là. 

Et demain matin, au petit jour, elle prendra la route pour venir veiller son tout petit.




dimanche 18 janvier 2015

De fil en aiguille

Me voilà lancée dans une nouvelle aventure, celle de la couture.

Force est de constater que j'ai du mal à trouver dans le commerce des vêtements qui me plaisent et qui me vont. De guerre lasse, je me suis dit qu'on était jamais mieux servis que par soi même et prenant les choses en main, je m'équipe donc d'une machine à coudre.
Et en plus, j'ai tellement envie de pouvoir faire de jolies choses pour mes loulous!!



Voilà la bête (la bouteille à coté, c'est juste pour me donner du courage!)



Me voilà donc affublée d'une machine, de fil, de tissus, je chausse mes lunettes, et en avant Guingamp!

Ah ah ah! La débutante!!

Ca a l'air si simple la couture!

Pour pouvoir coudre, il faut déjà préparer l'engin, mettre le fil, remonter celui de la canette (langage technique d'une pro digne de travailler pour la maison Chanel).

Temps passé: 1h30, juste pour comprendre comment passer ce foutu fil!

Mais ca y est, je frétille de l'aiguille, je suis prête à me lancer!!

Raisonnable que je suis, je commence par une petite trousse, toute simple, une troussette en somme.
Je me dis que commencer par une fermeture éclair, c'est quand même engagé, alors j'opte pour le Velcro.

Et là, qu'est ce que je découvre??? Et ben que c'est quand même pas si simple de coudre DROIT (oui, ca va, je pars de loin.

Voici donc la création

Collection Printemps - Eté 2015


Alors, elle est un peu de traviole, avec des fils qui dépassent, mais au moins, les deux bandes de Velcro sont bien en face l'une de l'autre.

La meilleure récompense a été ce matin, quand m'on fils a déjà voulu se l'approprier, me gratifiant d'un "Trop classe maman! C'est à cause que tu la fabriquais hier soir que tu disais plein de gros mots?"

Ca va, pas tant que ca hein!

Me voici donc lancée dans une nouvelle aventure, à la recherche de retours d'expérience, de sites, de blogs, de bons plans.
Alors si toi, la fée de l'aiguille qui sait passer le fil du premier coup tu jettes un oeil par ici, explique moi comment tu as commencé, et n'hésite pas à me dire où je trouverai mon bonheur!!

jeudi 15 janvier 2015

Les bisous dans le cou

Depuis hier, ma Princesse est malade. De ces petits maux de l'hiver qui la plombent.
Pas grand chose, une grosse fièvre et une bonne laryngite accompagnées d'un bout d'otite.

Rien de grave, non. Je l'ai récupérée hier à midi à la crèche et elle était si faible. La fièvre faisait son effet. On a donc passé l'après midi toutes les deux, lovées l'une contre l'autre.
Une parenthèse enchantée, outre ce virus qui la met à plat.
Malgré tout, je voyais dans ses yeux qu'elle était bien, pelotonnée contre mon épaule.
Et moi aussi, j'étais bien. Pour rien au monde je n'aurai voulu être ailleurs q'avec elle.
Ces instants suspendus, pendant lesquels on est si connectées, j'en veux, encore et encore.

Je n'en suis pas à me dire que j'aime la voir malade, bien sur que non, mais c'est notre moment à nous.

Je reste avec elle aujourd'hui encore. Et c'est une douce journée qui s'annonce. La fièvre diminue, pas les câlins.

Quand Grand fait un cauchemar la nuit, ou qu'il perd son doudou et se réveille en panique, c'est souvent qu'il atterrit dans notre lit et qu'il vient se caler tout contre moi.
La nuit n'en est que plus douce.

J'aime tellement leur contact, les embrasser dans le creux du cou, là où c'est tout chaud.

J'ai ce coté un peu mère louve qui me pousse a les couver, à les surprotéger, mais sans ce contact, je ne pourrais finalement pas vivre.

L'attachement, la connexion, le lien est si particulier entre les mères et leurs enfants (et les pères aussi, ne les laissons pas sur le bord du chemin). Je sais qu'ils vont grandir et que la relation sera bientôt différente.

Grand me rappelle déjà parfois à l'ordre. Mamaaan, pas de bisous devant tout le monde!! 4 ans 1/2...

Jusqu'à 7 mois environ, les bébés pensent qu'ils ne font qu'un avec leur mère. Je pense que je ne ferai qu'un avec eux jusqu'à la fin de mes jours.

Demain, ce sera différent. D'ici quelques années (lointaines, très lointaines!), c'est quelqu'un d'autre qui les embrassera dans ce creux tout chaud, et ce sera ensuite à leur tour de donner des baisers derrière une toute petite oreille.

Ils grandissent si vite.

C'est ce qui me fait dire que je ne regrette pas.

La semaine dernière, j'ai donné ma démission.

J'aime énormément mon travail actuel, et en particulier l'équipe qui m'entoure. Mais ca prenait trop de place en dehors de mes heures de bureau. Je n'avais jamais l'esprit tranquille.
Une alternative n'est présentée. Un autre job, une autre entreprise, une autre équipe. Et la tranquillité d'esprit. Ne plus avoir à guetter l'heure du coucher en sachant la masse de travail qui m'attend une bonne partie de la soirée/nuit, ne plus les presser le matin pour les poser à la garderie avant de prendre un train ou partir je ne sais où.

Je vais pouvoir les voir un peu grandir, avant que leur destin ne les emmène loin de moi, avant qu'ils refusent définitivement mes baisers dans le cou.